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242                        LÀ REVUE LYONNAISE
l'illustration locale, la mémoire de Balthazard; quelques pages
suffiront pour rappeler aux savants, curieux des choses du passé,
cet homme remarquable.
    Un des plus jeunes des neuf enfants de François Ier de Villars et
de Françoise Gayan, Balthazard, naquit à Lyon, le 25 août 1557,
dans une maison du cloître Saint-Jean, dite de Talaru, où habitait
son père en qualité de juge de monseigneur l'Archevêque 1 et fut
baptisé le 27 du même mois dans l'église de Sainte-Croix 2. Dés
l'âge de huit ans, il commença ses études chez les jésuites de Tour-
non, et à celui de dix, fut envoyé à Paris pour les continuer en
compagnie de son cousin Nicolas, plus tard évêque d'Agen. Le
voisinage de Pierre V son frère, promu à l'évêché de Mirepoix, en
remplacement de leur oncle Pierre IV, non moins que la réputa-
tion de l'Université l'attirèrent sans doute à Toulouse, où il étudia
le droit et fut reçu docteur le 28 octobre 1579. La même année
il était admis comme avocat au parlement de Paris ; mais il ne tarda
pas à rentrer dans sa ville natale, et en novembre 1581, il estnommé
conseiller au parlement de Dombes, où il siège aux côtés de son
père, l'un des membres les plus anciens et les plus considérés de
 cette cour 3. Il avait été en 1574 pourvu de l'office de visiteur du
 sel, en la province de Lyonnais, sur la résignation de son père.
    Il ne tarda pas à chercher dans le mariage les joies et le calme
 conformes à ses goûts et à ses fonctions. Le 8 février 1582, il épousa
 Louise de Langes, alors âgée de seize ans ; la bénédiction nuptiale
 leur fut donnée par son frère Pierre V, dans l'église de Saint-
 Pierre-le-Vieux 4. Par contrat en date du 28 janvier, une dot do
 5.000 écus en espèces, sauf une maison située rue Mercière, à l'en-
 seigne de Y Écu de Milan, d'une valeur de 600 écus et louée 50,
 était constituée à la future. François de Villars assurait à son fils
 la moitié de ses biens et à sa belle-fille un douaire de 2,000 écus.

  1
      La justice ordinaire de l'archevêque fut supprimée en 1663 et incorporée â la
Sénéchaussée et siège présidial.
   « Registres paroissiaux de Sainte-Croix. Cette église, unie à la cathédrale et sous
le même clocher, a été détruite à la Révolution.
   3
      II était le premier et le plus ancien conseiller de cette cour en 1565. Archives du
départ, du Rhône.
   -' Cette église, dont la fondation remonte au v« siècle, était située rue Saint-Pierre-
le-Vieux ou Pisse-Truie. Elle est aujourd'hui détruite,