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CLAUDE DE RUBYS ET LA LIBERTÉ DE TESTER AU SEIZIÈME SIÈCLE Apologiste de la Saint-Barthélémy, fougueux ligueur, ennem juré de Henri IV, auquel il préférait les Espagnols, et contre qui il tint pendant cinq ans, presque à lui seul, la ville de Lyon en ré- volte ouverte, homme de passions ardentes et de parti violent, qui n'eut pas même le mérite de la constance (car il célébra sur ses derniers jours la dynastie qu'il avait insultée dans les premiers), d'ailleurs plein de lui-même, grand ostentaieur, dit La Monnoye, et d'une fort médiocre érudition, Claude de Rubys n'a pas laissé une grande mémoire parmi nous. Il n'est guère connu que par son double échevinage, par ses longues fonctions d'avocat et de pro- cureur de la ville à laquelle, la justice exige de le reconnaître, il rendit des services, et par son Histoire véritable de Lyon, que l'on consulte quelquefois encore, bien qu'elle soit pleine de fables et qu'elle n'ait souvent de véritable que le nom l, De toutes les œuvres qu'il a produites, c'est du moins celle dont le souvenir n'est pas tout à fait perdu, et qui lui a fait assigner par l'abbé Pernetti une place dans ses Lyonnais dignes de mémoire, parmi lesquels quelques-uns figurent qui le méritent bien peu. i Histoire véritable dé la aille de Lyon., dédiée au chancelier de Bellièvre, Lyon, Bonaventure Hugo, 1604, in-fol. MARS. 1881. — T. I. Il