Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
                         SAINT MARTIN                             147
   Il est peu de régions qui n'aient gardé la trace de ses voyages.
On n'a pas de preuves certaines que saint Martin soit allé en Lyon-
nais ou en Forez, mais des traditions font croire à son passage dans
nos provinces. Elles empruntent, suivant l'expression de M. Lecoy
de la Marche, un caractère de quasi-certitude à l'authenticité du
voyage de Martin en Auvergne et en Dauphiné. Les vallées de la
Loire et du Gier ont gardé des souvenirs du saint : ce sont les
églises en partie échelonnées le long de cette grande voie qui mène
directement à Vienne en Dauphiné. Ce sont, en d'autres points,
d'autres traces de sa présence. A Cordelles, à Nervieux, à Cleppé,
à Saint-Just, à Feurs, àCuzieu, à Saint-Martin de Goaillieux, à
Saint-Romain en Jarret, etc., autant de chapelles, de pierres,
d'empreintes qui se rattachent au saint et qu'un savant Forézien,
M. Vincent Durand, a relevées dans un mémoire spécial utilisé
par M. Lecoy de la Marche.
   L'auteur s'est appliqué, en effet , à ne négliger aucune
source d'informations. L'histoire de saint Martin est une Å“uvre
d'érudit autant que d'écrivain, et elle s'adresse à la fois aux sa-
vants de profession et aux gens du monde. Les savants y retrou-
veront, nous le pensons, les précieuses qualités que l'auteur a
puisées dans l'enseignement sévère del'école des Chartes : l'amour
de l'exactitude, la passion du vrai, le flair des. documents. Les
gens du monde y remarqueront sans doute l'agrément de la forme
et la facilité du style. Aux recherches de détail, l'auteur unit les
plans à grandes lignes. Il sait bien composer un livre. Quelle clarté
n'y a-t-il pas dans ce nouvel ouvrage, digne de ceux qui l'ont
précédé et qui ont valu à M. Lecoy de la Marche les plus hautes
distinctions académiques I
   La Vie elle Culte du saint, telles sont les lumineuses divisions de
l'oeuvre.L'auteur examine d'abord la mission de saint Martin, c'est-
à-dire l'état des esprits au. moment de sa naissance à Sabaria, près
Ravazd (Hongrie), à la fin de 316 ou au commencement de 317.
Suivent les importants chapitres consacrés à saint Martin soldat,
moine, êvèqueel apôtre. Dans la seconde partie, le culte rendu à
Tours au corps de saint Martin, les églises dédiées au saint dans
l'univers chrétien, et enfin les monuments écrits qui le concer-
nent, sont tour à tour l'objet des investigations de l'auteur.