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132                        LA R E V U E L Y O N N A I S E

Adjudication des stalles à M. Martin                                      2.400    fr.
Droit d'enregistrement et faux frais                                         38     »
Donné à M. Martin, bénéfice                                                 600     »
Frais de démontage et enmagasinage, trois ans. .                     .      800     »
Pour le parquet                                                             600     »
                                                           TOTAL.'        4.438     »
Intérêts de cette somme de trois ans                                        666     »
                                       TOTAL                              5.104      »

   « Voicy ce qu'il faut que je tire de mes stalles pour n'y rien per-
dre ; on donnera le bénéfice qu'on jugera à propos.
   « Ayez soin, je YOUS prie, de mon plan ; ne le confiez à personne.
J'aimerays mieux perdre 300 francs. »

   Le sieur Pétré Gelin et son associé Martin Paul, espérant voir
M. de Charpieux acquérir cette boiserie; dès le 12 du même mois,
ils lui adressèrent encore cette lettre :

                                                     « Cluny, 12 mai 1802.
   « Monsieur, nous avons envoyé à M. Ollion le plan des stalles
que vous désirez voir. Vous jugerez par là quel est le mérite de
l'ouvrage, quoique infiniment supérieur au plan. M. Ollion a dû
vous communiquer que cette boiserie était du prix de 2.400 effec-
tivement. L'adjudication nous a été tranchée à ce prix, dans le
seul espoir qu'on avoit de la voir reposer d'où on la levoit.
Telle fut notre idée quand nous en fîmes l'acquisition. L'égliïe étant
encore intacte ' dans le moment ; il faut ajouter au prix de 2.400
francs la vente séparée du parquet qui en dépend, montant à 600
francs dont nous en avons refusé de plusieurs amateurs la somme
de J .200 francs pour parqueter leurs appartements, plus pour frais
d'enregistrement etc., 83 fr. 17s. En outre, nous avons bonifié un de
nos associés de la somme de 600 francs pour cession de sa part ,
   1
     Ge Martin Paul était un singulier associé que s'était donné le sieur Pétré Gelin,
car ce dernier mandait le 8 juillet 1802 à M. de Charpieux : « Il y a un grand jeune
homme nommé Paul Martin qui est sociétaire de cette boiserie pour un quart; comme
il est un ex-cure et très chicaneur,, je ne voudrais pas qu'il entrât dans la Société
de posage parce qu'il n'y a pas d'ouvrier, comme il faut, qui voudrait travailler pour
lui et sous ses ordres ; ils m'en ont prévenu. Il est dans la Société pour 1500 livres,
il me demande cent écus pour s'en démettre Je ne veux pas être sa dupe... »