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 des effluves et des émanations, mais uniquement par le contact, ce qui
 permet, dans une certaine mesure, de s'assurer une immunité complète.
Dans certains pays, comme à Zurich, toute personne atteinte de la
diphtérie est renfermée dans un bâtiment spécial. Cette mesure est bien
draconienne, mais elle a prévenu plus d'une fois la propagation de
l'épidémie. Un autre moyen préventif consiste dans la désinfection des
vêtements, du linge et des objets de literie, au moyen d'étuves, qui
permettent de désinfecter même les vêtements munis de doublures, les
coussins et les matelas.



   Séance du iS juin tSSg. — Présidence de M. Léon Roux. — M. Clé-
dat, professeur à la Faculté des Lettres, sollicite son admission comme
membre titulaire de la classe des Lettres, section d'histoire et antiquités.
— M. Bonnel annonce que M. François Vally pose sa candidature au
prix Dupasquier, pour le concours de gravure. — M. Vachez commu-
nique une note sur h Dolmen de Vaudragon. Ce monument, signalé
récemment sur le territoire de la commune de Larajasse (Rhône), et
sur la rive gauche de la Coise, est remarquable par les dimensions de
la table qui le recouvre, et qui ne mesure pas moins de 3 mètres
50 centimètres dans tous les sens, sur 40 centimètres d'épaisseur. Une
tradition légendaire, fort ancienne, prétend que c'était un ancien autel
sur lequel on disait autrefois la messe. La découverte de ce monument
est surtout intéressante, en ce qu'elle confirme l'opinion de M. Alexandre
 Bertrand, d'après laquelle aucun dolmen n'aurait été érigé dans nos
pays, à l'est de la ligne du partage des eaux du Rhône et de la Loire,
et que, d'autre part, ce dolmen serait le seul qui aurait été reconnu
sur le territoire du département du Rhône. — M. Gallon fait observer,
au sujet de l'orientation des dolmens, tournés les uns à l'est et les
autres au midi, que d'après des études récemment faites en Bretagne,
certains de ces monuments remonteraient à une antiquité de 6,000 ans.
— M. Bonnel répond qu'une orientation exacte est difficile à obtenir,
et qu'une erreur devait être facilement commise par les populations
ignorantes qui ont élevé les monuments mégalithiques. — Sur une
question posée par M. Saint-Lager, M. Vachez fait connaître que les
pierres de ce monument, ainsi que celles d'un autre dolmen ruiné et
d'un demi-dolmen que l'on remarque aussi, au même lieu, sont de la
même nature que celle des roches voisines. — M. Saint-Lager observe.