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476 SOCIÉTÉS SAVANTES qu'en effet, il n'existe pas de blocs erratiques dans la vallée de la Coise, où n'a pas pénétré la mer de glace qui a recouvert, pendant la période glaciaire, la vallée du Rhône. Séance publique du 2$ juin iSSç. — Présidence de M. Léon Roux. — M. Gallon prononce son discours de réception: Des progrès récents dans l'art des constructions navales. Après avoir rappelé que presque jusqu'à nos jours notre marine militaire ne se composait que de vaisseaux en bois, marchant à la voile, et armés de canons se chargeant parla bouche et lançant des boulets sphériques, l'orateur expose les progrès rapides imprimés à nos constructions navales par l'illustre ingénieur Dupuy de Lôme, auquel on doit notre premier grand vaisseau à vapeur, le Napoléon. Il rappelle dans quelle circonstance solennelle ce vaisseau entra en scène pendant la guerre de Crimée, devançant les deux flottes française et anglaise, au passage des Dardanelles. Depuis cette époque, nos forces navales n'ont fait que s'accroître, et il y a loin déjà du Napoléon à nos grands cuirassés actuels, munis de machines de 9,000 chevaux, avec leurs flancs recouverts de plaques d'acier de 5 5 centimètres d'épaisseur, et lançant des projectiles de 780 kilogrammes. Comparant ensuite nos vaisseaux avec ceux de quelques grandes puis- sances continentales, notamment l'Italie, l'orateur fait observer que la supériorité de notre marine résulte de ce que, dans son ensemble, elle possède une vitesse moyenne plus grande que celle des marines étrangères. M. le comte de Charpin-Feugerolles prononce ensuite son discours de réception : Les Florentins à Lyon. Au commencement du XVe siècle, notre ville était devenue, grâce à son heureuse situation, un entrepôt commercial important des divers peuples de l'Europe. Sa prospérité fut encore accrue par la création des foires, auxquelles nos rois accordèrent de grands privilèges. C'est dans ces circonstances que les Florentins vinrent s'établir, en grand nombre, à Lyon, les uns chassés de leur pays par les dissensions politiques, les autres dans l'unique but de se livrer au commerce ou aux opérations de banque. La fortune les y suivit, et au milieu du xvi e siècle les Florentins, admis dans les rangs de la bourgeoisie lyonnaise, se font remarquer par leur luxe et leur faste, dans toutes les réceptions solennelles faites à nos rois. Après avoir rappelé les diverses industries introduites par ces étran- gers et les richesse de toutes sortes que leur doit notre ville, l'orateur