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466                         ARCHÉOLOGIE

de la Loire supérieure (5), n'auraient jamais été érigés à
l'est d'une ligne de démarcation qui, dans notre départe-
ment, se confond avec la ligne du partage des eaux du
Rhône et de la Loire (6). Situé sur le bord d'un affluent
de ce dernier fleuve, à 8 kilomètres de la limite occiden-
tale du bassin du Rhône, le dolmen de Vaudragon serait
ainsi le monument de ce genre qui aurait été observé sur
le point le plus extrême du bassin de la Loire.
    D'autre part, si une pierre branlante a subsisté jusqu'à la
fin du xvn e siècle, à l'entrée de la ville de Lyon, près de la
porte de Saint-Just (7), l'existence d'aucun dolmen n'avait
encore été reconnue, jusqu'à ce jour, dans toute l'étendue
 du département du Rhône.
    A ce double titre, le dolmen de Vaudragon méritait donc
 d'être signalé à l'attention publique. Car, en même temps
 que sa situation confirme les observations faites par
 M. Alexandre Bertrand sur la distribution des dolmens dans
 les diverses contrées de la France, sa découverte vient
 accroître les richesses archéologiques les plus anciennes que
 possède notre département.

                                               A. VACHEZ.




   (5) En effet, on ne peut citer, dans cette partie du cours supérieur de
la Loire, que le dolmen de Balbigny (Loire), qui a été détruit au com-
mencement de ce siècle.
   (6) Alexandre Bertrand. Archéologie celtique et gauloise, p. 132 et suiv.
   (7) Voyez l'Itinéraire eu France de Jodocus Sincerus, p. 245, et celuj
à'Jbraham Golnitz, p. 329. Cette pierre existait encore en 1675.
V. Spon. Recherche des antiquités de la ville de Lyon, p. 61. V. aussi
Cochard. Notice historique sur h bourg de Saint-]ust-lès-Lyon, p. 1.