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             UNE VISITE A L'ÉGLISE SAINT-SORLIN                 207

soit, l'année 1596, date de la mort d'Etienne de Rochefort,
se concilie très bien avec la période pendant laquelle Cathe-
rine de Laurencin et Louis de Rochefort sont restés unis
par les liens alors indissolubles du mariage. L'union de ces
deux familles paraît absolument rationnelle et tout à fait en
harmonie avec les usages depuis longtemps observés dans
notre antique ville de Lyon.
   Telles sont les quelques recherches que m'a suggérées la
tombe de ce jeune lyonnais. J'ai dû pour cela m'écarter de
mon but, qui est de relater les curiosités de l'église
Saint-Sorlin, et j'aurais terminé déjà s'il ne me restait à
signaler un singulier spectacle que l'on peut voir dans les
combles de cette église.
   Les corps conservés par la nature, sans le secours de
préparations balsamiques ou autres, méritent toujours
l'attention et le respect du visiteur, et il est regrettable que
ceux de Serrières n'aient pas été depuis longtemps l'objet
de soins destinés à les préserver d'une fatale et trop rapide
destruction. Le lieu où ils sont exposés n'est autre qu'une
vaste pièce, recouvrant la partie des bas-côtés qui longe le
chœur du côté du nord.
   On monte au clocher ( 1 ) par un escalier étroit, contournant
l'église à l'extérieur, et en descendant on aperçoit, à gauche,
à travers une ouverture pratiquée dans un des murs de cet
appartement, un spectacle étrange et vraiment macabre. Ce
sont trois corps momifiés, dans des attitudes variées, et dont


  (1) Il existe une cloche datée de 1636 et aux armes de l'abbaye de
Saint-Antoine en Dauphiné.
                 IHS MARIA JOSEPH SANCTE
                 CLEMENS ORA PRO NOBIS