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UNE
194 VISITE A L'ÉGLISE SAINT-SORLW
arcades des bas-côtés ne contrediraient pas cette opinion,
si elles ne se montraient en compagnie d'arcs en plein
cintre et en segment de cercle. Il y a lieu, croyons-nous,
de penser que la majeure partie de l'église a été construite
antérieurement.
Quoi qu'il en soit, au xvc siècle, des chanoines de Saint-
Ruf desservaient cette église et y avaient un prieuré con-
ventuel. Elle faisait partie de l'archiprêtré d'Annonay, était
sous le vocable de saint Saturnin et sous le patronage du
prieur du lieu ( j i . Prioratus sancti Salurnini Siriere, IIe XX,
Statistique ecclésiastique, pouillédu diocèse de Vienne, par l'abbé
U. Chevalier. Bulletin arch. de la Drame, tome I",
P- 349)-
Avant le concordat, elle était église paroissiale et elle est
aujourd'hui remplacée dans cette destination par l'église
actuelle de Serrières, qui n'était autrefois qu'une ancienne
chapelle de pénitents.
Comme dans plusieurs églises de la rive droite du
Rhône, des caveaux creusés dans le sol même de cet édifice
étaient affectés à la sépulture des différentes familles de
la localité, qui y avaient chacune un emplacement déter-
miné et de dimensions réglementaires. De larges pierres,
pourvues chacune d'un fort anneau, recouvrent des ouver-
turespra tiqué es dans la nef principale, tandis qu'à droite
et à gauche sont des pierres tombales avec épitaphe;
quelques-unes ne sont pas sans intérêt comme on pourra le
voir d'après l'énumération suivante :
i° A l'entrée de la chapelle latérale, qui est du côté du
nord et près de la porte d'entrée, se voit une dalle où on
lit ces simples mots : B. PERROT. 1691.