page suivante »
CHAZAY-D'AZERGUES EN LYONNAIS 163 Comme Chazay a tiré de ce château toute son impor- tance, nous croyons utile de décrire ici sa forme et sa position. Ce château-fort, que nos vieilles chartes appellent cas- trum, exista avec son aspect redoutable jusqu'au xvir5 siècle, époque où le donjon fut démantelé, comme tant d'autres, par les ordres du cardinal de Richelieu. Ce château occu- pait plus d'un kilomètre de circuit et était protégé par d'épaisses murailles crénelées, flanquées de grosses tours dont on retrouve les traces. Il avait trois portes : l'une vers le sud-est, en haut de la montée des Balmes ; elle existe encore et se trouve surmontée de la statue légendaire duBaboin. A cent pas plus loin, au bas du chemin pavé, qui monte vers l'ancienne église paroissiale, était la seconde, qui communiquait avec le petit bourg. La troisième don- nait accès dans le grand bourg ; elle était construite après la maison à tourelle au nord-ouest, maison qui passe pour avoir appartenu aux sires de Châtillon et plus tard aux de Chalamont. Dans cette vaste enceinte, qui formait un ovale allongé, se trouvaient le donjon ou citadelle, deux églises, le château des abbés d'Ainay, celui de l'archevêque de Lyon, le prieuré et son cloître, enfin une dizaine d'autres maisons nobles appartenant aux principales familles du pays ; n'ou- blions pas l'hôpital, desservi par un frère d'Ainay. Plusieurs clochers, des tours crénelées ou au toit pointu donnaient à cet ensemble un aspect aussi redoutable qu'imposant. Une première enceinte gardait les abords et se trouvait à cent cinquante mètres des remparts de la ville. Elle commençait au midi, près du vivier large et bien pourvu d'eau, dit des abbés d'Ainay, rencontrait une tour d'avant- garde, que Ton voit encore au bas des Balmes, et dont on