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             HISTOIRE DE LA STATUE D'AMPERE                  8l

la famille Ampère, un motif puissant pour déterminer le
Conseil municipal à entrer le plus complètement possible
 dans les vues de l'Académie.
    Cette communication faite, M. Potton, président de la
classe des Sciences, après avoir annoncé que l'Académie
acceptait, avec la plus profonde gratitude, la mission de
confiance dont l'honorait la famille Cheuvreux, ajouta,
conformément au désir exprimé par M. Sauzet, qu'à
compter de ce jour, la Commission de la statue reprenait
ses fonctions.
    Et comme sa mission allait s'élargir, par suite des ques-
tions se rattachant à la nouvelle fondation, trois nouveaux
 membres : MM. Gilardin, Reignier et Pétrequin, furent
adjoints à l'ancienne Commission, composée de MM. Da-
reste, Jourdan et Dieu.
    Mais dès ce moment aussi, le projet d'érection de la
statue d'Ampère se présentait sous un jour nouveau. Si
l'exécution de la fondation Ampère-Cheuvreux était confiée
à l'Académie, en réalité le véritable bénéficiaire en était la
ville de Lyon, puisque le prix décerné sous le nom illustre
d'Ampère ne pouvait être attribué qu'à un enfant de la cité
ou du département.
    Il ne s'agissait plus, dès lors, d'un hommage gratuit rendu
à la mémoire du grand savant lyonnais ; le rôle d'obligé
était interverti. Or, la ville de Lyon ne devait-elle pas à sa
propre dignité de répondre à un grand bienfait, par une
manifestation officielle et publique de reconnaissance ? Le
projet de solliciter des souscriptions individuelles fut ainsi
abandonné, et l'on préféra attendre que l'état des finances
de la ville pût lui permettre de voter le crédit nécessaire pour
l'érection de la statue demandée. En attendant, l'Académie
n'oublia point de rappeler, en toute occasion, sa demande