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LETTRES D'HIPPOLYTE FLANDRIN 55 sujet et que j'adopte complètement. Recevez donc tous mes remerciements pour une chose qui m'est précieuse à tous les titres. Comme nous habitons Auteuil depuis une dizaine de jours et qu'en même temps j'ai été complètement absorbé par le jury des récompenses, je n'ai pu, de trois jours, aller rue de l'Abbaye où je savais cependant votre belle étude arrivée. Ce qui veut dire que j'étais donc bien impérieuse- ment occupé. Les jours, les mois, bientôt un an seront passés qui ont été à peu près perdus pour le travail. Mes compositions pour les deux sujets de la nef ne sont pas encore achevées, et pourtant quel désir de m'y remettre ! Embrassez pour moi, pour nous, votre cher mari. Dites- lui combien je suis content de le posséder, et que bientôt je vous écrirai plus longuement. Ma femme et mes enfants s'unissent à moi, tous nous vous remercions et vous embrassons de l'affection la plus vraie. Votre serviteur et ami dévoué, H te FLANDRIN. Depuis la dernière fois que j'ai écrit à Louis, la pauvre petite fille de Paul nous a cruellement inquiétés. Elle est devenue si maigre, si petite, si faible et pourtant tellement surexcitée, que c'était effrayant. Enfin, on a appelé un médecin célèbre et spécial pour les enfants, qui a un peu rassuré et l'a envoyée à la campagne à Fontainebleau, où ils sont tous maintenant, hors le pauvre Paul, qui est resté bien triste, mais il fallait suivre le cours des élèves et ter-