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                      DE VICTOR DE LAPRADE                            415

   A onze heures du matin, un banquet réunissait n o
convives dans la salle de la Chevalerie. Au dessert, M. le
comte de Meaux portait un toast en l'honneur du 25 e anni-
versaire de la fondation de la Diana. Cette fondation est
due, dit-il, à un forézien, qui a contribué aussi à la fonda-
tion d'un empire ; mais pendant que son empire tombait,
la Diana vit toujours. Après avoir remercié M. Coppée
d'avoir bien voulu honorer cette fête de sa présence, l'ora-
teur fait un éloge discret des membres du bureau de la
Compagnie, à laquelle il souhaite longue vie et prospérité.
  M. Coppée répond à ce discours par quelques paroles
pleines de finesse et d'à-propos.
  Puis, M. Paul de Laprade, l'un des fils du poète, se lève
pour remercier, en termes émus, tous ceux dont le concours
a permis d'élever une statue à son illustre père :
   « C'est avec une profonde émotion, dit-il en terminant, que les fils
de Victor de Laprade vous remercient. L'amour traditionnel du Forez,
que nous avons reçu de notre père, la sympathie qui nous unissait à ce
que j'appellerai sa famille poétique, c'est-à-dire ses disciples, ses amis,
ses admirateurs, s'augmente aujourd'hui de toute notre reconnaissance,
et nous contractons vis-à-vis de vous une dette, que nous ne pourrons
jamais acquitter. »

   A deux heures, le cortège officiel se forme dans la salle
de la Diana et se rend, musique en tête et précédé par les
représentants de la Municipalité, au jardin d'Allard, où la
statue en bronze du poète se dresse sur un socle de granit,
que la famille de Laprade a fait extraire elle-même delà
propriété du Perrey, où Victor de Laprade a passé la plus
grande partie des dernières années de sa vie.
   M. Coppée porte le costume des membres de l'Institut.
Il est suivi des délégations de l'Académie de Lyon, de la