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                 L'Å’UVRE DE PIERRE DUPONT                 377

                 Comme la lame d'une épée
                 Faite de l'acier le plus pur,
                 Elle est fourbie, elle est trempée ;
                 On la connaît à son azur.


                 L'épingle sérieuse et sage
                 Se repose plus souvent ;
                 Du progrès l'aiguille est l'image,
                 Elle va toujours en avant.

   A l'ouvrière diligente, le poète promet une récompense,
de celles que nulle fille — couturière ou duchesse — ne
refuse : un fiancé.
   Avec la chanson du Tonneau, nous abordons un monde,
non plus actif, mais plus bruyant : la confection du fût est
fidèlement racontée. Pourquoi le dernier couplet, indécis
de sens, et que rien ne rattache aux premiers, termine-t-il
cette chanson, comme le dernier de beaucoup d'autres,
sans la finir?
   Le portrait du carrier de Couzon est de main de maître :
        De grands yeux bleus qui ne savent pas feindre,
        Des cheveux roux et de l'or dans la voix;
        Grands pieds, des mains à trancher la montagne,
        A protéger le faible sans éclat ;
        Reste à penser si sa douce compagne
        Doit être heureuse avec cet homme-là !

  Comme on sent que le peintre est en même temps un
ami ! Il s'est souvent assis à vos foyers, ô solides compa-
gnons, et son cœur,
        Au bruit des pics sonnant dans les carrières,

s'élève, de ceux qui travaillent ici bas, vers le Père commun,
        Criant à tous que vos peines sacrées
        Vous donnent droit à des repos divins.