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206                  CHANSONS POPULAIRES

   Quant au thème, est-il besoin de le nommer ? — C'est
le thème éternel, qui, certain âge venu, paraît bien un
peu banal, lassant et usé, mais je ne sais comment il se
trouve toujours des gens à votre place pour le goûter, et
après eux, il y en aura encore d'autres. C'est l'éternelle et
grossière amorce de la vieille Maia, qui ne se soucie que de
conserver précieusement la graine et n'a que médiocrement
cure de la morale et de la foi jurée. Elle ne se pique pas
même de faire du nouveau, car elle emploie toujours les
mêmes moyens et suit toujours le même chemin ! — Le
dernier couplet renferme la morale de l'histoire, éternel-
lement la même aussi, encore bien que le dénoûment soit
archi-prévu et que les filles elles-mêmes s'y attendent un
peu, s'il en faut croire la judicieuse réflexion d'un conteur
patois : « Le poure filles, bonigens, sant assé que los gar-
çons font tojors petafin de le nigaudes que se fiont en
ellos. »
       Lentement


       Tous    les a-mants ne sont que des trompeurs ; je le vois



   bien au-jourd'hui par moi mê-            me.    Lorsqu'ils vous




   per vo-tre cœur. Si-tôt a- près ils vous dé- lais-   sent ! (i)


  (i) Je dois la notation de la musique à l'obligeauce de M. l'abbé
Trillat, maître de chapelle de la Primatiale.