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IJO               LES CANAUX D'IRRIGATION

primer tout rapport et toute discussion à cet égard : « Il y
a, disait-il, un grave inconvénient à montrer au Ministre,
nos richesses en eaux, alors que nous demandons l'exécution
des canaux du Rhône. » Ce qui me démontre encore que
l'Hérault n'est pas le pays de la soif, c'est que, pendant que
le Gouvernement rêve de transporter le Rhône dans l'Hé-
rault, un ingénieur de là-bas propose, pour alimenter Lyon,
de nous apporter l'Hérault. Ingénieux échange, auquel je
préfère la règle : cuique suum.
   Ainsi, sur la rive droite, il y a une disponibilité actuelle
de 2,200 litres (~|-#). Il y a 200 hectares (-\-x) arrosés.
   Je sais bien qu'on pourra contester ces chiffres. Il est
très difficile d'obtenir, sur ces matières, des renseignements
précis.
   Les Sociétés qui exploitent ces canaux et qui font en
général de mauvaises affaires, ne se prêtent qu'avec répu-
gnance à des investigations.
   Le ministère de l'agriculture doit avoir sur ce point des
statistiques ; il n'entend pas les communiquer, sentant
bien qu'il fournirait un argument terrible contre ses préten-
tions actuelles.
   Voici cependant, pour compléter les indications géné-
rales que je viens de relever, des chiffres exacts : les
canaux de la Durance dominent un périmètre arrosable de
34,045 hectares; il n'y a que 12,261 hectares irrigués.
Un peu plus du 1/3 de la surface qui pourrait avoir de l'eau.
   Le canal de la Bourne, qui, l'an prochain, aura 4000 li-
tres d'eau disponible, regarde comme un succès d'arroser
l'an prochain, 1,972 hectares. A peu près la 1/2 de ce
qu'il pourrait arroser.
   Le canal de Craponne, le modèle des canaux de la Pro-
vence, qui a un disponible de 5,000 litres, arrose 2,600 bec-