Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
I iS              LES CANAUX D'iRRIGATION

     Si dans cette hypothèse, encore très favorable, on élève
la subvention en capital à 120 millions, le capital fourni par
la Société serait réduit à 80 ou 90 millions : 25 ou 30 mil-
lions représentés par des actions, 55 ou 60 millions par des
obligations.
     Dans ces conditions,'la Compagnie n'aurait à recourir à
 la garantie de l'Etat que pendant les vingt-sept premières
 années. Et de ce chef les avances qu'elle recevrait ne s'élè-
 veraient qu'à 27 millions.
     Dès la 44 e année, les revenus de l'entreprise dépassant
  6 % du capital de la Compagnie, celle-ci pourrait com-
  mencer le remboursement.
      Au bout de la 50e année, la Compagnie, pour achever le
  remboursement des avances de l'Etat, devrait prélever sur
  ses recettes une annuité de 2,340,666 francs.
      Il lui resterait 3,585,344 francs de recettes nettes: ce qui
  correspondrait à un revenu de 5 fr. 97 % pour son capital
  actions.
      Vous voyez donc, Messieurs, qu'il ne faut pas moins
  qu'une subvention de 120 millions par l'Etat, et des avances
  s'élevant à 27 millions, pour rendre l'affaire à peu près
  viable, et cela en admettant que dès la première année la
   moitié de l'eau soit vendue, et qu'en cinquante années la
   pratique de l'irrigation se développe assez pour utiliser toute
   l'eau dérivée.
      Il est clair 'qu'on pourrait multiplier les combinaisons
   financières ; substituer, par exemple, à la subvention en
   bloc, des annuités qui obéreraient moins le Trésor. Mais
   quelle que soit la combinaison adoptée, il faut toujours
   compter sur un sacrifice, de la part de l'Etat, équivalant à
   une subvention immédiate d'environ 120 millions et à 27
    millions d'avances remboursables à long terme. J'ai le