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                         CHKONIQUli LOCALE                            477
  — Les journaux ont parlé du beau tableau de M. Nicolas Sicard, ex-
posé à Paris et enregistré sous le nom de En détresse.
  Le ministère, charmé des qualités de cette œuvre, l'a aussitôt achetée
pour l'Etat.
  Quel est le musée qui va maintenant recevoir ce tableau d'un si
touchant effet ?
  Sera-t-il envoyé en province ou mis au Luxembourg?
  Un autre artiste lyonnais, M. Jean-Alexandre Pézicux, élève de l'é-
cole des Beaux-Arts de Lyon, vient d'obtenir une mention au Salon
de Paris (section de la sculpture), pour sa statue de Daphné, qui a été
achetée par l'Etat.
   — On nous demande :
   i° Qu'est-ce que la pierre de saint Pollrin que le clergé des diverses
paroisses de la ville allait vénérer dans le chœur de l'église d'Ainay, au
moyen âge, au jour de la. fête des merveilles, au retour de la procession
qu'il faisait en barques, sur la Saône ?
   2° Quelle pouvait être, à la même époque, la signification symbolique
d'un ange tenant en main un râteau?
   Renvoyé aux amateurs de l'Intermédiaire lyonnais toujours plus portés,
d'ailleurs, à faire des demandes que des réponses.

   — Le 31 mai, s'est éteint, à 74 ans, M. Joseph Guichard, chevalier
de la Légion d'honneur, conservateur des musées de peinture et gravure
de la ville de Lyon, directeur honoraire de l'Ecole des Beaux-Arts.Les
obsèques ont eu lieu le 2 juin. Le deuil était conduit par un ami du
défunt, notre illustre peintre Chenavard; les autorités, les professeurs
du Palais-des-Arts, une foule d'amis ont accompagné notre compatriote
à sa dernière demeure.
   M. Guichard était un des collaborateurs les plus spirituels du Courrier
de Lyon. Il traitait la question artistique avec autorité. Un très beau
portrait de lui, sorti des ateliers photographiques de M. Armbruster,
se voit dans les vitrines de M. Georg, rue de la République, 65.

   — Le 12 juin, la ville menait un autre deuil.
   Une foule considérable accompagnait la dépouille mortelle de M. An-
toine-Joseph-Elisée-Adolphe Blanc de Saint-Bonnet, chevalier de la
Légion d'honneur, de l'Ordre de Saim-Grégoire-le-Grand et de l'Ordre
impérial d'Autriche de François-Joseph. On doit à cet écrivain plusieurs
ouvrages de valeur: De la douleur, l'Unité spirituelle, Y'Infaillibilité et
d'autres qui le classent parmi les illustres penseurs.

   —• Nous avons reçu du voisinage une brochure pleine de gaieté et
d'humour; c'est précieux au temps où nous sommes; on croirait lire
un voyage de Gallicus. Cette bluette est intitulée : En diligence, de
Briançon à Grenoble, par Léo Ferry. Grenoble, Xavier Drevet, 1880, in-8.
On sait le charme de style de cet écrivain. Cela roule comme une voi-
ture à quatre chevaux sur une route unie, ou un train rapide sans
courbe. Une autre plaquette plus sérieuse, mais non moins digne d'in-
térêt, surtout pour les alpinistes est : Le col de la Charmette et la char-
treuse de Curiére, par E. Xavier Drevet, Grenoble, même imprimerie.
On ne peut écrire ainsi qu'en aimant passionémeut la montagne et en
la connaissant.