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PETITES NOUVELLES LYONNAISES 63 servir de logis aux chamariers. Son frère, François d'Estaing, avait été revêtu de cette dignité en 1489, fut évêque de Rhodez, légat d'Avignon et mourut en odeur de sainteté. On trouve d'autres chanoines-comtes de Lyon de cette illus- tre famille, dont les armes sont sculptées à une clef de voûte du premier étage : Joachim d'Estaing, fils de Jacques et de Renée de Savoye en 1608; Louis, son frère en 1616; Joachim, Joseph, évêque de Saint-Flour en 1678. Un de Saconay l'habita en qualité de chamarier. Il y a quelques années, on trouva dans les caves, un écusson ci- selé sur une pierre aux armes de cette famille, qui occupe une place importante dans l'histoire de Lyon. On Ta trans- porté au palais Saint-Pierre. Enfin parmi les autres chamariers, on remarque Charles de Châteauneuf-Rochebonne, où plutôt son neveu Jean- Christophe, mort en 1710, à soixante-cinq ans, fils de François de Châteaunèuf, comte d'Oingt, baron de Ro- chebonne, qui habitait, en 1671, le château de Theizé; son fils, Charles-François, épousa Thérèse Adhémar de Grignan et fut père de Charles-François, archevêque de Lyon et de Louis-Joseph, chantre et chamarier, évêque de Carcassonne en 1722. L'un de ces chamariers reçut en son logis Mme de Sévigné, au mois de juin 1672. Signalons encore à la sollicitude municipale, la fontaine du Chemin-Neuf, élégante et correcte décoration de cha- pelle, enlevée à l'ancien pont de Pierre et transformée en fontaine... L'action du temps, l'incurie et le vandalisme exercent sur elle un travail incessant de destruction. L'épidémie des démolitions reprend une nouvelle activité par suite des nouveaux chemins de fer achevés ou en voie de construction. L'industrie et l'activité humaine ont leurs exigences, nous le reconnaissons, mais nous croyons qu'a-