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DE BESSENAY 375 de la Brevenne et à Bcssenay ; les terres chenevières for- maient le complément de tout domaine et étaient soigneu- sement mentionnées dans les actes de vente du temps ; au- jourd'hui, il est permis de dire qu'il est tombé en désué- tude, grâce à l'introduction des nouveaux tissus. Les pay- sannes ont dès lors abandonné le rouet et le fuseau des vieux âges, et on ne cultive plus le chanvre que pour les besoins de la ferme ; d'ailleurs, il est assez grossier quoi- que atteignant un grand développement. On cultive beaucoup la pomme de terre qui donne des produits estimés. Le jardinage se plaît assez dans le sol lé- ger et chaud de Bessenay; il y a quelques jardiniers de pro- fession pour l'approvisionnement du bourg. Une commune voisine, Chcvinay, exerce en grand une culture très agréable, celle des roses de Provins qui fournissent la matière première de l'essence de roses. A Bessenay, on a tenté quelques essais de ce genre, mais sans importance ; cependant on rencontre dans quelques haies des rosiers de Provins indigènes. 3 0 Vignoble. — Les vins constituent un des plus grands produits de Bessenay, surtout maintenant où leurs prix sont parfaitement rémunérateurs. En 1829, les vignes cou- vraient plus de —- du territoire, soit 212 hectares. Au- jourd'hui, elles ont bien augmenté et ont anticipé surtout sur les terrains en friches et rocheux. Quelques grands co- teaux sont entièrement recouverts du précieux arbuste qui tend à augmenter en surface. Malheureusement, le phyl- loxéra commence à l'atteindre très sérieusement. Depuis un temps immémorial, les coteaux bessenéens sont recouverts par les pampres de la vigne ; dès le IXe siècle, nous voyons les actes de donation faire mention de nom- breuses vignes ; les Celtes de la vallée durent les premiers