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356 LES MONUMENTS D ' A R T S 4 0 « Deux grandes images ou effigies de saint Jean-Bap- tiste et de saint Etienne relevées en bosse avec leurs sous- basscments, le tout d'argent doré pesant, savoir : celle de saint Jean qui tient de la main gauche un agneau d'argent et une croix en vermeil, 21 marcs, 4 onces, et celle de saint Etienne qui tient de la main gauche une pierre d'argent et de la droite un reliquaire en forme de livre dans lequel il y a de ses doigts, pesant 20 marcs, les deux effigies marquées aux armes de Saluées. » Parmi les objets précieux sauvés des mains des protestants se trouva aussi la célèbre nappe d'autel donnée par la com- tesse Berthc. Cette nappe a disparu après 1671, époque à laquelle La Mure la vit dans le Trésor; comme c'était un objet d'art des plus remarquables, j'en reproduis ici la des- cription que La Mure en a donné dans son Histoire ecclésias- tique du diocèse de Lyon, page 292. « Cette nappe, dit-il, qui est un des plus curieux monuments de l'antiquité sacrée qui paroisse dans Lyon, y a été heureusement conservée dans le Thrésor de l'église Saint-Estienne, et on l'y void encore aujourd'huy enrichie et ornée de plusieurs vers an- ciens dans lesquels ce que l'Eglise enseigne touchant le Très Saint-Sacrement est nettement et dévottement exprimé. Ces vers sont marqués et écrits sur cette nappe en lettres d'or et font connoître quelle fut donnée à saint Remy archevêque de Lyon, par une dame nommée Berthe : Et, d'ailleurs par les documents de cette église de Saint-Estienne on apprend que ce fut du temps de Charles, roy de Bourgogne, petit- fils du Roy et empereur Louis-le-Débonnaire et dernier fils de l'empereur Lothaire et dont le règne commença en 855, que cette nappe riche et curieuse fut donnée et offerte à saint Remy pour ladite église, le 8 des Ides de novembre, qui est le 6 dudit mois, par Berthe, appelée simplement comtesse, en latin comilissa, ce qui montre que ce fut