page suivante »
DE LA DATE DE LA CRYPTE DE SAINT-IRÉNÉE 97 renseignements que j'ai empruntés à vos propres écrits et à vos bienveillantes communications. Ces doutes, je le crois, n'ont pas d'autres causes que l'insuffisance des preuves alléguées dans un aperçu trop restreint, trop spécial pour permettre des développements, et qui me force à présenter mes observations dans un ton que vous auriez pu qualifier de prétentieux, n'eût été la bienveillance toute particulière dont vous honorez l'auteur de cet essai archéologique. J'ose donc espérer, à l'aide des explications que je viens vous soumettre,fixervos hésitations et vous ramener à un sentiment qu'il me serait précieux de vous voir partager. Vous avez très judicieusement visé, dans votre critique, deux classes distinctes d'arguments, les uns historiques, les autres architectoniques. Je n'ai qu'à vous suivre dans cette double voie qui simplifie singulièrement ma tâche. En ce qui concerne les témoignages historiques, qui m'ont permis d'affirmer que tous nos monuments religieux, antérieurs au neuvième siècle, furent complètement détruits par les Visigoths ariens et par les Sarrasins, vous me répon- drez en me faisant observer: i° que l'invasion des Visigoths est antérieure à saint Patient, fondateur de l'église Saint- Irénée; 2°que les Sarrasins n'ont pas détruit complètement toutes nos églises et que, notamment, celle de Saint-Irénée a échappé à leurs dévastations. Votre première objection est justifiée par la brièveté trop sommaire de mon argumentation. J'aurais dû dire qu'outre l'invasion barbare qui précéda le pontificat de saint Patient, j'en admets une autre qui la suivit immédiatement, laquelle, quoique omise par nos historiens, n'en est pas moins constatée par un document historique important que j'ai mentionné (Construction lyonnaise, p. 64, col. 2, lignes 24 et suiv.). Les Annales de l'abbaye d'Ainay rapportent que 7