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332              UN VOYAGEUR ANGLAIS A LYON
leurs monnaies d'or ou d'argent et que de toutes les parties
de France on leur apportait les tributs et les rentes, ce dont
ils tiraient un si grand revenu que la seule France était
considérée comme le soutien principal de l'empire romain.
   « Quand Lyon eut commencé d'être fondé et habité par
les Romains, des nobles de Rome et les principaux géné-
raux des armées romaines, charmés des agréments de ce
lieu, vinrent y fixer leur habitation et y construisirent des


comme Madame de Sablé ou l'abbé de Saint-Martin, qui mourut, après
 des épreuves alternées, sans avoir pu se résoudre à décider lequel lui
était le plus chaud du verre et du papier huilé. A Lyon, ce n'est pas
seulement l'épargne qui était la cause de cette préférence ; la qualité du
jour, douce, égale et sans reflets, pouvait bien y être pour quelque
chose dans une ville manufacturière, et, de notre temps, les cadres de
papier végétal derrière lesquels travaillent les architectes, les graveurs,
les peintres en miniature, n'ont pas en réalité d'autre but.
   Les comptes de la ville démontrent qu'au xvi e siècle on se servait
de châssis en papier pour garnir les fenêtres de l'Hôtel-de-Ville, et cela
concurremment avec les verrières. Au reste, cet ancien usage est encore
suivi de nos jours dans les cabinets de dessinateurs de fabrique, et de là
il s'est étendu aux magasins des commissionnaires en soieries de la ville.
 Seulement, le papier, qui est colorié en vert tendre d'un seul côté,
s'applique intérieurement contre les larges vitres des fenêtres. »
    Dans un volume antérieur de la première série, V, 66-7, on trouve,
dans une pièce du milieu du xv e siècle, la quittance d'un « verrier et
 peintre », la mention de toile térébenthinée et losangée en façon de
verrines « qui sont en la Question qui est entre la Geolle et les Cohues
du château de Rouen. »
   Enfin, dans la dernière livraison des Nouvelles Archives de Fart
français (2= série, I, 1879, P- 2(>6), M. Rondot a publié cette mention
lyonnaise :
    « A Pierre d'Aubenas, verrier, pour les cinq verrières de la chambre
 qui a été faicte neufve pour ceulx qui refont les papiers en l'oustel de
 la ville et pour avoir radoubé les verrières de la grand sale devant
 dudit hostel ou dit moys d'octobre (1493), la somme de cent trois sous,
neuf deniers tournois. » Les papiers refaits pour l'Hôtel-de-Ville doi-
vent se rapporter à la garniture de ses fenêtres, alors que la grande
salle était la seule à avoir des vitres de verre.