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                   D'UN SHRKURIHR DE LYON                         I)

lement ne permet pas de formuler des observations géné-
rales. Le dépouillement patient et sagace des titres manus-
crits conservés dans les archives, fera connaître, nous l'es-
pérons, d'autres pièces, qui pourront servir de base à
l'histoire vraie des corporations ouvrières et à la glorifica-
tion du travail. Que chacun apporte sa pierre pour la cons-
truction de cet édifice national.
    Dès les temps les plus reculés, les artisans du fer se sont
établis dans les agglomérations de quelques familles. La
cité lyonnaise, lieu de dépôt et de transit, eut bientôt après
sa fondation les corporations les plus nécessaires. Les ser-
ruriers représentés par plusieurs maîtres lors du serment
de 1320, furent pendant plusieurs siècles aggrégés aux
ferratiers ou marchands de fer en gros, qui ont donné à
Lyon un grand nombre de conseillers de ville. Détachés
 de ce corps en 1415, ils formèrent sous le nom de Ferralliers
 avec les maréchaux et les couteliers une autre corporation ;
 puis ils s'organisèrent à part en 1454 et furent présents aux
syndicats dans un rang moyen, avec préséance sur les ar-
muriers, les fourbisseurs et les couteliers qui les avaient eu
précédemment pour inférieurs. Plus tard, ils descendirent
 dans les derniers rangs et furent considérés, malgré leurs
 titres de jurés et de maîtres comme artisans des petits mé -
 tiers. Leurs statuts les plus anciennement connus furent
 confirmés par Charles VIII en 1489, renouvelés et confir-
 més plusieurs fois jusqu'en 1731. Les serruriers avaient
 formé une confrérie sous le vocable des saints Pierre et
 Eloy et leur chapelle était dans l'église des Augustins (1).
                                          V. DE VALOUS.

   (1) Arch. de la ville : BB. syndicats. — Archiv. nation. Trésor des
Chartes. — Statuts, règlements et ordonnances des maîtres serruriers
jurés de Lyon; 1731, in-40.