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462              LIEU PRÉCIS DU .MARTYRE

Elisait communiquer avec le forum de Trajan, sis au nord,
au sommet du Podium Forverii, c'est-à-dire de Fourvière. A
l'ouest se trouvait un théâtre, non loin de la Croix de la
Colle, dont M. l'abbé Vanel a donné une description dé-
taillée dans son beau livre des Minimes de Lyon. Sur l'espace
compris, à l'est, entre le palais et le panthéon, à peu près à
l'endroit où nous avons la place Saint-Jean, s'élevait un
magnifique amphithéâtre. Enfin, à distance égale du Rhône,
mais plus au sud, nous rencontrons le Podium Alhamccnse,
c'est-à-dire le pic d'Ainay, sorte de voirie où l'on brûlait
les corps des suppliciés : c'est tout près de là qu'était un
 des confluents de nos deux fleuves, refoulé seulement
en 1775, une demi-lieue plus loin, par l'architecte Per-
rache.
   La topographie ainsi précisée, est-ce au théâtre ou dans
l'amphithéâtre qu'eut lieu le supplice?
    Brossettcet Cochard opinent pour le théâtre. Or, l'espace
y semble très étroit pour un tel massacre. A tout prendre
cependant, les martyrs auraient pu y être exposés aux
bêtes, dans l'hémicycle laissé libre entre les gradins et la
scène.
   Le baron Raverat propose l'amphithéâtre.C'était un cirque
aux dimensions considérables. Les consuls Orfitus et
Maximus venaient de le faire construire en 172: c'était
donc une création récente et qui devait attirer la foule,
toujours avide de nouveautés, surtout des nouveautés
commodes. Les fêtes populaires, —• et c'en était une
qu'un semblable supplice ! — y pouvaient revêtir plus
 qu'ailleurs un éclat extraordinaire. Enfin sa proximité
 de la voirie et du promontoire d'Ainay paraît devoir
le désigner tout naturellement. D'après cette hypo-
 thèse, tout le drame se serait passé dans la ville impériale.
Emprisonnés au palais, dans lequel on voit encore et où l'on