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478 CHRONIQUE LOCALE — La neuvième livraison de Lyon et ses environs, gravé à l'eau forte par Tony Vibert, vient de paraître. Elle contient les vues du Pont- d'Alaï, Saint-Clair et ses moulins et le Gourguillon. Vente et abonnement, maison H. Georg, libraire, rue de la Répu- blique, 65, Lyon. Les épreuves avant la lettre sont tirées à 25 exemplaires seulement. — Une brochure qui vaut plus qu'un volume est l'étude savante de M. Berlioux : Lecture de ta carte de France. Le Jura. Paris, 1880, in-8. Dans ce travail, l'auteur dévoile d'une main ferme les craintes et les sympathies de la Suisse; la tendance de cette petite mais vaillante nation à demander à la France à ne pas fortifier ses frontières de l'Est, et son désir de nous faire croire qu'au besoin elle arrêterait, à elle seule, toutes les armées prussiennes, si celles-ci, donnant la main à l'Italie, voulaient marcher sur Lyon par le Jura, le Rhône ou les Alpes. La Suisse nous croit plus naïfs que nous ne sommes, et M. Berlioux lui déclare que, quand on veut être à l'abri des voleurs chez soi, il faut fer- mer sa porte et en garder la clé. «k — Nous apprenons avec plaisir que le Moniteur Judiciaire, publié à Lyon par M. Mougin-Rusand, paraîtra tous les jours à partir du i " juillet. Ce recueil d'annonces judiciaires est non-seulement des plus utiles pour les recherches, mais encore il donne des articles de juris- prudence et de lois qui en font un des journaux d'annonces les plus inté- ressants, surtout pour MM. les officiers ministériels et aussi pour le pu- blic, et qui donc n'est pas un peu du public? — La grande imprimerie de M m e veuve Chanoine a été mise en vente le mercredi 16 de ce mois, sur la mise à prix de 200,000 fr., mais il n'y a pas eu acquéreur, la vente a été renvoyée au mois prochain. — Un affreux malheur a failli arriver à Saint-Etienne. Le palais de justice, tout neuf, qui tombe déjà en ruines, petit à petit et morceau par morceau, a été sur le point de s'écrouler, en une seule fois, sur les juges et les plaideurs. On espère qu'on le réparera. — Et grande agitation dans Landerneau. Lors de la vente des livres de M. Louis Perrin, nous eûmes l'honneur de demander à M. Louis Perrin fils, lui-même, s'il continuerait la maison de son père, ou si cette illustre imprimerie devait se fermer pour toujours? Il nous fut répondu qu'il n'y avait encore rien d'officiel, et on nous pria de n'en parler dans la Revue que d'une manière dubitative et comme un espoir. Nous le fîmes, et peut-être en reçûmes-nous des remercîments. Mais peu de jours après, tout changea ; il nous revint que la per- sonne intéressée avait été vivement froissée de notre article, et que des plaintes et des récriminations avaient été faites par elle pour le tort sérieux que nous lui avions porté. Nous venons donc, cette fois, déclarer avec empressement et ouver- tement, que M. Alfred-Louis Perrin a fait l'acquisition des caractères au- gustaux, matrices, bandeaux, culs-de-lampes, lettres ornées de l'im- primerie de son père, qu'il a gardé les habiles ouvriers de la maison, et qu'il continuera les impressions de luxe avec le même bon goût, la même élégance et la même aménité que le célèbre imprimeur dont il porte le nom, et dont il tient à conserver toutes les traditions. A. V.