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II6 NOTICE SUR LA COMMUNJ- mune fut-elle habitée par ces misérables peuplades préhis- toriques que l'on rattache à la nation finnoise ou toura- nienne ? Les hommes primitifs ont-ils poursuivi de leurs silex les cerfs, les aurochs et même les mamouths, dans les antiques forêts bessenéennes, et leurs cris sauvages ont- ils troublé ces vastes solitudes ? Mystère. Jusqu'à présent, rien n'a pu nous faire admettre l'affirma- tive ; sur le territoire de la commune, on n'a trouvé aucun silex, aucun débris pouvant faire supposer qu'il fût connu des peuplades de l'âge de la pierre taillée, de celui de la pierre polie et enfin de l'âge de bronze ; la disposition et la constitution de notre pays ne permettent guère de trouver de débris sauvegardés : il n'y a pas de cavernes, pas de retraites où, soit des hommes, soit des animaux aient pu trouver un refuge et y laisser des traces d'un passage, que d'ailleurs le peu de profondeur de la terre à cette époque et la pente rapide du terrain ne permettaient pas de conser- ver bien longtemps. Bref on ne sait absolument rien sur Bessenay à l'époque préhistorique, mais les éléphants mammouths durent certainement hanter les rives de la Brevenne puisqu'on en a trouvé des débris à l'Arbresle (aux Mollières) dans le bas de la \allée. Tâchons de nous rap- procher d'une époque plus récente. Les premiers habitants connus historiquement des Gaules furent les Ibères, peuples ariens mais d'origine méridio- nale. Quinze ou vingt siècles avant J . - C , les Celtes arri- vèrent des plateaux de l'Arye et les Ibères durent subir la loi du plus fort ; ils furent refoulés dans le S.-O. de la Gaule où les Basques, leurs descendants, subsistent encore en conservant des caractères particuliers souvent étranges. Les Celtes, les Gaulois proprement dits, habitèrent dans la vallée de la Saône, mais avouons que jusqu'à présent ils n'ont pas laissé de traces certaines de leur séjour sur le sol