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342 L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE
Outre les écoles des clercs et des sœurs, le bureau en-
tretenait deux écoles pour les garçons et deux pour les
filles, dans les faubourgs de Saint-Irénée etdelaGuillotière,
qu'il avait confiées à des personnes laïques et à qui il
donnait de forts appointements.
Le bureau avait en outre organisé, pour les filles, des
écoles dites de travail et que nous appelons aujourd'hui
ouvroirs. Il y en avait trois en 1780 : une place des Corde-
liers, une place des Carmes et la troisième rue Juiverie, pour
les enfants du côté occidental de la Saône. Dans ces écoles,
on élevait les filles, instruites dans les écoles des pauvres,
aux ouvrages propres à leur sexe et à leur état : couture,
tricot, dentelle, etc. Le produit de leur travail leur était
distribué à la fin de leur apprentissage et s'élevait parfois Ã
plus de trois cents livres. Le nombre d'enfants reçus Ã
ces écoles de travail était considérable. Outre les gratifi-
cations accordées à chaque enfant à sa sortie, le bureau
leur faisait tirer annuellement, dans le commencement
de janvier, douze lots de chacun cent livres, en exécution
de la fondation faite par feu Madame veuve Leclerc pour
exciter chez toutes exactitude et émulation.
En 1789, outre les écoles gratuites du bureau, il y avait Ã
Lyon 50 maîtres et 50 maîtresses d'école autorisés à exer-
cer dans la ville. Ces dernières écoles étaient payantes.
Il y avait de plus des professeurs spéciaux pour l'ensei-
gnement des langues étrangères, italienne, allemande, fla-
mande, hollandaise, etc., et des maîtres de mathématiques
et des maîtres écrivains jurés.
Lyon avait, en 1789, deux grands collèges pour l'ins-
truction de la jeunesse : l'un, dont nous avons raconté l'o-
rigine, appelé collège de la Trinité, desservi par les Orato-
riens; l'autre appelé Petit-Collège ou collège de Notre-
Dame, situé rue du Bœuf. Ce dernier fut fondé, en 1628,
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