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LE SALON LYONNAIS 469 Alors sous les rares étoiles, Rêvent les pauvres émigrés. Sur la lune de blancs nuages, Dans le ciel en se poursuivant, Dessinent de grands paysages, Et passent, poussés par le vent... Tandis que le port est tranquille, Que tout repose dans la nuit, On s'agite encor dans la ville ; Dans les cabarets que de bruit ! Mais plus d'un marin en famille Cause à table tout en buvant; Sur ses genoux l'enfant babille Et la mère passe en rêvant. Toute la nuit à la fenêtre La petite lampe luira, Car le vaisseau demain, peut-être, Loin du port là -bas s'en ira. LORTET. — 376. — La vallée du Grand Saint-Bernard. Sur les montagnes granitiques Où chantent les chênes antiques, Montons plus haut, montons encor ! Là -haut, dans les hauteurs sereines, Où les âmes sont souveraines, Où les cœurs inquiets vont prendre leur essor ! Seuls, sans crainte des noirs abîmes, Sur ces blanches roches sublimes,