Revue du Lyonnais » série 4 - n°9 ( 1880 ) » pp.470

470                  LE SALON LYONNAIS

          Montons toujours, montons encor !
          Comme les libres hirondelles,
          Nos cœurs se sentiront des ailes
      Pour aller saluer dans l'azur l'astre d'or!

           Là-bas, voyez fuir les nuages ;
            A nos pieds grondent les orages
           Où passent milans et vautours.
           Dans l'âme un jour nouveau se lève ;
           L'effroi de l'infini, le rêve
      Fait palpiter le cœur. Montons, montons toujours !


              CHATIGNY. — 126. — Lubie.

             Tu caressais, enfant crédule,
             Le petit moineau favori :
             Las ! l'amour de ton cher Catulle
             Ainsi que lui, belle, a péri !

             L'oiseau d'amour ouvrant son aile,
             Lesbie, est mort, fatal destin !
             Et ton beau poète infidèle
             Ne reviendra pas ce matin.

             Le cœur est si perfide chose :
             Il fuit et revient tour à tour...
             Pleure ton papillon, ô rose !
             Pleure l'oiseau, pleure l'amour !


           MIRALLES. — 404. — Une confidence.

           C'est un printemps que cet automne :
           Le joli jour, le beau décor!...