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468 LE SALON LYONNAIS « Pour le droit et pour la justice, « Frères, n'est-il plus de héros? « Vient-on finir notre supplice ? « Voyez-vous flotter nos drapeaux ? » Enfants, attendez, patience : Cette aurore se lèvera, Et l'outrage fait à la France Sur vos tombeaux se lavera. Quand nous aurons repris nos villes, Nos champs et notre liberté, Alors vous dormirez tranquilles Dans l'heureuse immortalité. BELLET DU POISAT. — 52. — La nuit dans le port. La nuit dans le port, sur les ondes, Aux derniers bercements des flots, Vaisseaux et barques vagabondes Dorment enfin d'un doux repos. Le phare qui déjà s'allume Jette au loin sa rouge clarté, Et là -bas, à travers la brume, On devine l'immensité. Un voilier, penché sur sa quille, Semble dormir comme un oiseau. Quelque matelot sans famille, Seul reste à garder le vaisseau. Les pêcheurs ont plié les voiles ; Tous les bateaux sont amarrés.