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L'ENSEIGNEMENT PRIMAIRE 435 Entre les écoles primaires dont nous venons de parler, l'enseignement secondaire qui se donne au Lycée et l'en- seignement supérieur qui se donne dans les cinq Far- cultes que possède Lyon (théologie, droit, lettres, sciences et médecine) il y a un enseignement intermédiaire et spé- cial dû à l'initiative privée. Nous plaçons en première ligne l'école La Martiniére, unique en son genre, et à laquelle nous consacrerons un article spécial. Disons tout d'abord que cette école reçoit annuellement de 5 à 600 élèves externes et gratuits. Cette école est due à la libéralité d'un enfant de Lyon, fils d'un pauvre tonnelier de la rue Luizerne, Claude Martin, qui s'engagea comme volontaire dans la guerre des Indes sous Louis XV. Le fils du tonnelier de Lyon devint major général des armées anglaises et mourut aux Indes, en 1800, laissant une fortune immense. Il légua à sa ville natale 12 mille francs de rentes pour délivrer les prisonniers pour dettes, et un capital de r,8oo mille francs dont les revenus, suivant son testament, devront être employés à entre- tenir une école gratuite. L'école a été appelée l'école La Martiniére. Elle est installée, dans les bâtiments de l'ancien couvent des Capucins, sur la rive gauche de la Saône. Il y a ensuite l'école centrale lyonnaise à laquelle la ville entretient six élèves boursiers pour une subvention totale de 2,800 francs. C'est une petite école d'arts et métiers qui a pour but de donner aux familles lyonnaises et à celles des départements voisins la faculté de procurer à leurs enfants un enseignement scientifique dirigé particulièrement dans le sens des applications industrielles. Il y a de plus à Lyon l'école supérieure de commerce, installée dans l'ancien hôtel des Monnaies. Cette école est placée sous le patronage de la Chambre de commerce. La