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EN USAGE A LYON 367 l'intercalation d'un n comme dans jongleur (joculator), lanterne (laterna), coravoiter (cupitare), langouste (lo- custa), e t c . . Apponse est d'un usage fréquent et commode. Une allonge de table est une apponse ; à un devanti trop court on met une apponse. Une bonne Lyonnaise se plaignait qu'on n'en pût pas mettre une à son mari, qu'elle trou- vait trop courtiaut. APPROPRIER. V. a. Nettoyer, rendre propre. Ex. : « J'ai approprié ma chambre, mes culottes, mes groles. » Dér. très logique de propre. ARBALÈTE. S. f. Défaut dans une pièce de soie tissée. Lorsqu'il se trouve dans la chaîne quelque nœud ou gros bouchon (v. ce mot), la trame s'y accroche, ne joint pas l'étoffe, et tire ainsi comme la corde d'une arbalète dont le bouchon est la flèche. ARBRE DE PRESSOIR. La vis du pressoir. Le français a de même l'arbre des moulins à sucre (Volt.), l'arbre de couche de certaines machines à vapeur, l'arbre de la grande roue des horloges, etc. ARCHE (Campag. : archi; Forez : archi, arche; Alp. cott. : archo; Poitou : archo; rom. : archet; vieux fr. : arche) S. f. coffre, pétrin. Ce mot, vieilli, n'est plus employé à Lyon. Molard, qui n'eût pas manqué de le proscrire, l'o- met dans son Mauvais langage corrigé. Preuve qu'il n'exis- tait déjà plus au commencement du siècle. Mais il est encore usité dans nos campagnes sous la forme archi. Dans l'Inventaire des biens d'un serrurier de Lyon, en 1372, publié dans cette Revue par le docte M. de Valous, on lit, art. 10 : Très archas de nu-ce, trois arches de noyer; art. n : Duos archas de sapino, deux arches de sapin. Du latin arca, même sens. Pour la transformation de