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UN 334 VOYAGEUR ANGLAIS A LYON rien. C'est, dis-je, pour cette raison que l'Arar a reçu le nom de Sangona ( i ) . « Le nom de cette rivière se trouve dans le territoire français des peuples bourguignons qui sont appelés Sequani. « Il y a sur cet Ararun beau pont de pierre de dix arches, et l'on dit qu'il a été construit aux frais de l'un des évêques de cette ville, nommé Humbertus. « L'autre fleuve est appelé Rhodanus et il a été très cé- lébré par les anciens poètes latins pour la rapidité de son cours. J'ai constaté, en effet, que c'est le fleuve le plus ra- pide que j'aie jamais vu dans mes voyages, excepté seule- ment le Lezère en Savoie, et il court bien plus rapidement que l'Arar qui se confond avec lui, ce qui ne m'a pas causé un médiocre étonnnement. « Cefleuvea sa source, dans les Alpes Rhétiques, sur une montagne élevée appelée la Furca, où il commence très petitement; mais après avoir été successivement augmenté par un grand nombre de petites rivières qui descendent des Alpes, il passe par le pays du Valais, traverse le grand lac Lemanus, en sort à Genève et arrive ensuite à la ville de Lyon. duelques personnes font venir le nom de Rhodanus du mot latin rodere, qui signifie ronger, parce que dans de certains endroits il ne cesse de ronger et de détruire ses bords. « Suétone, dans la vie de Jules César, écrit que César, revenant des guerres d'Afrique à Rome et ayant obtenu (i) M. Raverat est d'avis que l'amphithéâtre, différent de l'ancien théâtre, était non pas en haut, mais en bas de la colline « entre le Treyve du Gourguillon et la rue de la Bombarde, sur une partie de la rue Tramassue et de la place Saint-Jean, là où l'on voit aujourd'hui le Petit Séminaire. » Voir dans la Revue des Sociétés savantes, 7e série, I, p. 429-31, le compte-rendu des réunions de la Sorbonne en avril 1879.