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L'INTERMÉDIAIRE LYONNAIS RÉPONSE ESTOFFIER ou ESCOFFIER ? — Dans la livraison précédente M. Steyert veut bien faire appela l'expérience que j'ai dû acquérir par mes anciennes et patientes recherches sur les corporations ouvrières lyonnaises et me demander la solu- tion de cette petite question qu'il résout lui-même en la formulant. Ducange et ses continuateurs citent : « Escoffierius « qui vendit Coria; Coriarius, tanneur; in Sabaudos « escoffier, calcearins, noster cordonnier ; et Esiofferius, cœ- « lator, intertextor, estoffeur. » Les titres des archives de Lyon ne mentionnent pas les estoffiers ou faiseurs d'é- toffes. Le plus ancien syndicat où figurent les corporations (1352) porte: Escofferii. Cette interprétation est justifiée par les syndicats de 1389 et autres, où les Escoffiers sont agrégés en corporation, pour la présentation au consulat des maîtres-gardes, avec les coyratiers, tanneurs ou essanours. Les Escoffiers placés au huitième rang, puis au dixième et au treizième, perdirent de leur importance à mesure que les vêtements de peau cessèrent d'être en usage, et furent réduits à la confection des chaussures (houzeaux, souliers à quartier, souliers lacés, souliers à bottines justes, etc.) et prirent le nom de cordouaniets, cordonniers, lorsque le cuir de Cordoue devint à la mode. C'est sous ce dernier nom que leurs statuts furent approuvés (avril 1489) ; ils se trouvaient