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        LA MER SAHARIENNE
                             (Suite)




   Bien que M. Desor, s'appuyant sur des raisons de phy-
siologie technique, nie, pour le cardium edule, la possibilité
d'une propagation de ce genre ( i ) , nous passerons con-
damnation [sur ce mollusque pour en arriver à une valve
morte d'une grande Arca trouvée par la première expédition
de M. Roudaire sur les bords du Chott Melrhir et que
M. Fischer a rapprochée de Y Arca rhombea de l'Océan in-
dien. Naturellement, on s'est écrié que cette coquille ne vi-
vant plus dans la Méditerranée actuelle, elle avait dû être
apportée par le commerce en plein Sahara. Comment, par
qui, dans quel but? On ne le dit pas(2). Il en est de même
des Peclen, des Pectunculus, des Triton, des Cyprea moneta,
des Conus roulés et polis, méditerranéens pour la plupart,
qui ont été recueillis par M. Thomas sur l'emplacement
de l'ancienne oasis de Sedrata, ruinée et abandonnée de-
puis huit ou neuf cents ans (3). On objecte que ces co-
quilles se trouvaient à la surface du sol, non en place dans
les couches géologiques, et l'on affirme que leur présence
dans le Sahara s'expliquera sans doute un jour très claire-
ment du fait de l'homme.


  (1) Desor, La forêt vierge et le Sahara, p. 134, en note.
  (2) Tournouer, loc. cit. p. 615.
  (3) Tournouer, Cotnpt. rend. Soc. Gioi. 4 fév. et 17 juin 1878. —
Asjoc. fr. pourl'avanc. des sciences, Congrès de 1878, p. 615-617.