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276               XOTICK SUR I.A COMMUN!-:

 montagneux, situé entre ceux de l'Arbresle et de Saint-
 Laurent-de-Chamousset diminués d'autant.
   Voici les communes composant, en 1790, ie canton de
Bessenay : Bessenay, Brullioles , Brussieux , Montrotier,
Saint-Julien-sur-Bibost, Longessaigne et Villechenève.
   Nous donnons aussi les noms des électeurs du canton de
Bessenay nommant les députés (car l'élection était à deux
degrés) : Denis Dubussi, Pierre d'Argère, Thomas Milan,
Aimé Romani, Jean Mazard, J.-M. Jubin, J.-B. Coquard
d'Arjoux, J.-B. Reverdy.
   Le canton de Bessenay fut vite acquis officiellement aux
idées et aux institutions nouvelles ; un curé constitutionnel
y fut établi ainsi qu'un vicaire de cette catégorie ; le pre-
mier s'appelait Drivon et le second Landrivon. Les popula-
tions ne les acceptaient que difficilement et les qualifiaient
d'intrus. On avait demandé à un prêtre, non constitution-
nel, résidant dans la commune et appelé Villecourt, de cé-
lébrer la messe dans l'église; cet ecclésiastique en demanda
la permission à la municipalité qui la refusa; quelques jours
après, le prêtre Villecourt prêtait solennellement le serment
civique dans l'église de la commune, en présence du peuple
et de la garde nationale (1792).
   En l'an 1793, la tolérance n'était pas plus grande : les
individus qui ne voulaient point se faire assister à leurs der-
niers moments par le citoyen curé Drivon étaient exclus de
la faculté de se voir enterrés dans le cimetière de la com-
mune; leurs parents durent les inhumer dans un coin de
leur jardin. C'est ce qui arriva pour les nommés Pinet,
femme Volay, veuve Denis ; les deux dernières furent inhu-
mées dans le jardin de Sibilon, leur gendre et neveu; de
même pour Anne Faure, « attendu que le fanatisme s'était
emparé d'elle et qu'elle n'a point voulu reconnaître le curé
constitutionnel. »