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                         DE BESSENAY                       277

   Quand Lyon organisa son mouvement anti-conven-
tionnel, il engagea les cantons du département à lui envoyer
 des hommes pour sa défense ; le canton de Bessenay dé-
clara qu'étant dans l'incertitude si les corps administratifs
de Lyon étaient pour la bonne cause ou non, il devait s'abs-
tenir momentanément et qu'il enverrait un commissaire à
Villefranche pour s'informer, auprès des administrateurs du
district, des véritables intentions de la cité lyonnaise.
   Le siège de Lyon fut fait, la ville prise et la réaction
souveraine; le canton de Bessenay tenait à rester officiel et
correct ; après avoir nommé des députés pour la commis-
sion populaire, républicaine et de salut public qui soutenait,
à Lyon, le mouvement anti-révolutionnaire, après avoir
adhéré à la constitution organisée par cette commission
(séance du mardi soir 30 juillet 1793), il crut devoir chan-
ger d'idées quand les événements changèrent ; aussi, une
déclaration fut envoyée au représentant du peuple Rever-
chon, au quartier-général de Limonest, pour bien montrer
que le canton de Bessenay avait cru agir innocemment en
nommant des députés pour la commission populaire, com-
mission que les députés désavouèrent quand ils s'aperçu-
rent qu'elle était contraire à la Convention nationale.
   Néanmoins, le canton de Bessenay eut certainement à
souffrir du nouvel ordre de choses : les réquisitions en na-
ture ne se firent pas attendre : entre autres, le canton dut
fournir huit chevaux, nous ne savons combien de sacs d'a-
voine et le reste ; les cloches de l'église furent descendues et
envoyées à Lyon. Nous croyons intéressant de reproduire
le reçu qui en fut donné :