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NOTICE SUR LA COMMUNE DE BESSENAY 273 C C'est vers le XIII siècle que les agri disparurent comme circonscriptions territoriales, cette division devenant inutile avec les archiprêtrés et les justices seigneuriales. Au xiv c siècle, la paroisse de Bessenayest représentée, dans le pouillé du diocèse de Lyon, comme donnant 10 livres de dîme; au siècle suivant, Bessenay donne 20 sous de procuration (frais d'entretien fournis par les paroisses lors de la visite de l'archidiacre). Dès 1286, l'abbé Etienne de Savigny avait assigné à l'entretien de la sacristie de la chapelle de la Vierge, à Savigny, les revenus des paroisses suivantes, aux- quelles nous laissons l'orthographe du temps : Saint-Julien- de-Biboc, Bessenay, Saint-Pierre-la-Palu, Chiviney, Senbel, Cheyssieu (Chessy), Brolio (le Breuil), Saint-Pierre-de- Savigny et Saint-André, Saint-Germain. La réunion du Lyonnais à la couronne de France, en 1302, ne modifia pas sensiblement le régime des paroisses de la vallée de la Brevenne ; Philippe-le-Bel établit à Lyon une sénéchaussée, ce qui permit d'y porter, en premier et deuxième appel, suivant le cas, les affaires ressortissant des justices seigneuriales. A cette époque, Bessenay avait reçu depuis longtemps déjà une ceinture de remparts (appelés vingtain parce qu'on consacrait i/20 e de la dîme à leur entretien) comme tous les villages voisins ; dans ces temps troublés, le défaut de sécurité exigeait que la moindre bour- gade fût mise à l'abri d'un coup de main. Le vingtain, qui n'offrait absolument rien d'extraordinaire, a disparu aujour- d'hui ; l'église ancienne, qui avait été bâtie au xi e siècle, avait été édifiée près du rempart dont elle pouvait compléter la défense. Dans le courant du xrv* siècle, les bandes armées dites malandrins, Tards-venus, et qui défirent Jacques de Bour- bon à la bataille de Brignais, causèrent beaucoup de mal à Bessenay et aux environs qu'elles saccagèrent. 18