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                   POESIE

 Quand, dans ses récits animés,
 Il nous peint en traits pleins de grâces
 La ville et le pays aimés.
 D'une main légère, et discrète
 D'autres, effeuillant tour à tour
 Les fleurs que chérit le poète,
 Nous vantent la paix, la retraite,
 La beauté, Yespoir et l'amour.
 Le poète, chose légère,
 Des Grâces zélé poursuivant,
 Dans le monde ne compte guère...
 Mais quoi ! dans un cercle savant,
 Peut-être à la tâche commune
 Mêle-t-il sa note opportune
 En prêchant d'exemple le beau,
En montrant que le vrai pour plaire
Doit se parer de sa lumière,
Se réchauffer ci son flambeau.
Puisque sa lyre est le symbole
De vos harmonieux travaux,
Accordez-lui du moins le rôle
D'applaudir ses heureux rivaux
Et d'entonner, nouveau Tyrtée,
L'hymne héroïque et glorieux
Par qui leur vaillance excitée
Tendra toujours à faire mieux !
Puisque la lyre symbolise
Votre juste et noble devise,
Ecoutez-le quand il vous dit :
« O mes compagnons, ô mes frères,
L'honneur des œuvres littéraires
Décroît bientôt s'il ne grandit.
La vôtre, illustre à son aurore,