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POÉSIE 245 S'accroît et doit grandir encore, Car c'est votre désir à tous Et votre ambition secrète, Sachant bien que sa gloire est faite Des lauriers de chacun de vous. Votre âme à son but animée Ne tente de nouveaux essais Que pour grandir par vos succès Le cercle de sa renommée. » Mes avis sont donc superflus. — Que pourrai-je ajouter de plus ? O lyre, harmonieuse et sainte ! Toi qui rends dans une autre enceinte, Sous la main de chacun de nous, Des accords sincères et doux, Entretiens, ô lyre bénie, Dans nos esprits et dans nos cœurs L'union, la bonne harmonie Que nous nz trouvons point ailleurs. La discorde a d'amers calices; Nul ici ne la connaîtra Tant que la lyre y prévaudra. Quelle soit nos chères délices, Le charme heureux de nos loisirs ; Que l'âge mûr et la jeunesse Viennent lui demander sans cesse Ou des leçons ou des plaisirs, Et qu'enfin, dans cette assemblée Incessamment renouvelée Par le travail constant des jours, Ses cordes jamais inactives Sous des mains sans cesse attentives, Toujours vibrent, chantent toujours ! Jeudi n mars 1880. J.-ET. BEAUVERIE.