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CHRONIQUE LOCALE 239 reviendrons plus tard, mais nous nous empressons de l'annoncer au- jourd'hui. Nous ne ferons qu'indiquer pareillement le n° 6 de la Collection lyon- naise publiée par M. Georg, libraire, rue de la République, 65 : Nom- bre des églises qui sont dans l'enclos et dépendances de la ville de Lyon, par Isaac Le Febvre, Lyonnais, 1627, réimpression, à petit nombre, par notre habile et élégant typographe Mougin-Rusand, sous la surveillance de M. Guigue, dont l'activité et le savoir se signalent par la publication de ces documents lyonnais. Cette plaquette était si rare, dit M. Guigue, l'auteur était si peu connu,qu'il n'est cité ni par Bullioud, ni par Ménestrier, ni par Colonia, ni par Pernetti. On voit les services que notre éminent archiviste rend chaque jour à l'histoire de notre pays. — Un peu de politique pour varier : Dimanche, 14, au premier tour de scrutin, MM. Millaud et Vallier ont été nommés sénateurs du département du Rhône, en remplacement de MM. Jules Favre et Valentin, décédés. — Pendant que l'Europe artistique s'émeut, à bon droit, de la vente du palais San-Donato, à Florence, et des richesses qu'il renferme : ta- bleaux de maîtres, orfèvrerie, terres émaillées, bronzes d'art, livres du xve siècle, porcelaines précieuses, sculptures anciennes et modernes, étoffes des fabriques les plus célèbres, bibelots introuvables, Lyon voit partir avec chagrin le riche musée Trimolet qu'une sottise inepte lui a empêché de posséder. C'est à Lyon que cette collection était destinée. Quand on eût refusé durement à Madame Trimolet de mettre le buste de son mari dans le salon des célébrités lyonnaises, au Palais des Arts, la veuve irritée fit son testament et légua toutes ses richesses artistiques à la ville de Dijon. Lyon pourrait s'en consoler si on lui offrait, en échange, uiae collec- tion encore plus considérable et plus belle. Mais celle-ci, on ne la lui donnera pas gratuitement comme l'autre. Par amour pour son pays et par respect pour la mémoire de son mari, Mme Trimollet ne demandait qu'un buste de marbre pour le peintre dont le pinceau rivalisait avec celui des maîtres flamands, et c'eût été justice. Combien la ville aurait- elle à dépenser si elle voulait acquérirles richesses entassées, rue Sainte- Marie-des-Terreaux, par trois générations d'antiquaires? Nous ne