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                          CHRONIQUE LOCALE                              237
   La statuaire a donné quelques bustes en marbre, quelques petits
sujets en bronze et des médaillons ; seul M. de Gravillon a envoyé une
statue, Le joueur de boules, hardie composition dont on admire la vi-
gueur, la pose et l'équilibre, et mi. Projet pour le monument de Claude
Bernard, charmante composition, pleine d'originalité et de vie, comme
tout ce qui nait sous le ciseau de cet humouristique penseur.

   — Le i l , à l'hôrel de Bellecour, la Société littéraire de Lyon a
donné son dîner annuel, qui, présidé avec beaucoup de tact par M. le
baron Raverar, a été une preuve nouvelle que l'archéologie, l'histoire et la
science ne sont point ennemies d'une digne et franche gaieté. Au des-
sert, après le discours obligé du président, les pièces de circonstance
 ont plu de toutes parts, dites par MM. Beauverie, Dufieux, Georges,
Rousset, Vettard et Vingtrinier. La soirée s'est terminée en applaudissant
la musique de M. Guimet, ainsi que les récits et les vers dont chacun
s'est trouvé obligé de payer le tribut.
   — On lit dans le Moniteur Judiciaire :
   « Les bruits alarmants qui couraient depuis quelques jours au sujet
de nos théâtres municipaux n'étaient que trop réels. M. Marck a fini par
succomber sous les charges écrasantes de sa double direction et sa dé-
mission a été acceptée par le Conseil municipal. M. Marck emporte les
regrets et la sympathie des habitués et de la presse qui n'oublie pas le
concours actif et désintéressé qu'il a mis au service des fêtes de bienfai-
sance organisées par elle. Les théâtres ne fermeront pas. Les artistes
réunis en société exploiteront nos scènes municipales jusqu'à la clôture
de la saison. »
   Nous ne pourrons oublier, pour notre part, tout ce que cet habile
directeur a fait pour la décentralisation littéraire et les facilités que les
auteurs provinciaux ont trouvées auprès de lui pour monter de nou-
velles pièces, sans passer par le contrôle et la pierre de touche de
Paris.

   — En attendant que M. Bégule nous ait donné son grand et magis-
tral ouvrage sur l'église de Saint-Jean, nous n'avons guère à signaler
qu'un travail, plus important, qu'il n'est gros, sur L'Enseignement de la
Géographie dans les écoles primaires. L'auteur, éminemment compétent,
M. E. Cuissart, inspecteur primaire du Rhône, officier de l'Instruction
publique, donne les conseils les plus sérieux sur l'étude de cette vaste
science si bien connue de nos ennemis, si peu connue de nous.