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,$o8                  LA MER SAHARIENNE
lienne des Chotts en a trouvé dans l'oasis tunisienne de
Mtoudja. Enfin, M. Thomas l'a recueilli, roulé, avec des
Mélanies, des Planorbes et quelques débris de coquilles
marines, dans les dunes de Sedrata, au sud d'Ouargla ( i ) .
   Ces Cardiums, répandus dans tout le désert, ont d'abord
embarrassé les adversaires de la mer Saharienne. Puis
M. Fuchs a pensé résoudre la difficulté en les rattachant à
une formation marine du commencement de la période
pliocène (2). Mais M. Tournouer n'a pu admettre une pa-
reille hypothèse et a proposé une autre explication (3).
D'après lui, le cardium eduk étant un mollusque d'eaux sau-
mâtres aussi bien que marines, il a pu vivre dans toutes les
petites flaques d'eau plus ou moins salée du Sahara, sans
que sa présence implique en aucune façon la préexistence
de la mer dans ces bassins où il aurait été introduit par les
oiseaux aquatiques.

       (A suivre).
                                       E. PÉLAGAUD.


   (1) Tournouer, Compt. rend. Soc. Gèolog. Séances du 4 février et 17
juin 1878.
  (2) Fuchs, l'Isthme de Gales, 1877, p. 10 en note.
  (3) Tournouer, Coquilles marines des Chotts Algériens. Assoc. fr.
pour l'avancement des sciences, congrès de 1878, p. 610-614.