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j-ld              NOTICE SUR LA COMMUNE

la férocité des Hongrois (Hunorum bestialis feritas) qui causa
tant de désordres graves et de troubles.
    Nous avons hâte d'arriver à un texte qui cite notre vil-
lage de Bessenay ; le premier que nous ayons trouvé est
aussi un des plus anciens du Cartulaire de Savigny ; il porte
la date probable du 6 mai 889 ; comme on le voit, c'est
une date déjà très respectable puisqu'elle remonte à près de
mille ans ; c'est encore une preuve de l'antiquité de ce vil-
lage que nous faisons remonter à l'époque celtique. L'acte
en question est un assez long contrat de prestaire (prestaria),
c'est-à-dire une concession à perpétuité que fait l'abbé de
Savigny, Adalbert, à Vuandalbert et à sa femme Hondra-
dane, de divers terrains que ces derniers avaient donnés au
monastère de Savigny ; à son tour, le monastère les rétro-
cédait aux anciens propriétaires, mais pour la possession et
la jouissance seulement, moyennant redevance annuelle et
pécuniaire; c'était une sorte de bail emphytéotique, un bail
sans fin, une concession de bénéfice en un mot. Il nous est
 dit que ces terrains sont situés dans le pays lyonnais (in
pago lugdimensi), dans Yager (circonscription) de Bessenay
(in agro bessenacense), dans la vallée de la Brevenne (invalle
qua dicitur Bevronica), au lieu appelé Nilly (Noallicus), et
dans la villa de Charpenelle (de Charpenello); ces terrains
 consistent en pré, saulaie et vignes. Il est aussi fait mention
 d'une vigne située à Bibost (Bibosch); le taux de la jouis-
sance du bénéfice était de un sou d'or payable à la Saint-
 André.
  Par cet acte et par plusieurs autres, nous voyons que
notre commune actuelle de Bessenay eut l'honneur, au
moyen-âge et dès le ixe siècle certainement, de donner son
nom à une circonscription territoriale, et d'en être le chef-lieu
(ager fossemcensis). Nous devons dire qu'à cette époque, et
au moyen-âge, nos pays étaient divisés en pagi, grande