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DE BESSENAY II^ ment toute cette vallée qui sert de grand chemin naturel entre le Rhône et la Loire. Le temps n'est plus où l'on at- tribuait tout aux Romains, et noms et origine ; lorsque ces derniers arrivèrent dans nos pays, ils les trouvèrent occu- pés par une population relativement nombreuse. Bessenay et ses environs étaient habités par les Ségusiens, clients de la puissante tribu des Eduens dont la capitale était Bibracte ou plus tard Augustodunum (Autun). Les Sé- gusiens occupaient un territoire dans le Lyonnais et dans le Forez; Feurs (Forum Segusiavorum) fut sans doute leur chef-lieu, mais d'autres villes ou bourgades, moins impor- tantes, devaient avoir un certain rôle dans la confédération des peuplades celtiques ; le cantonnement d'Arbrèle (Ar- brelez) dut avoir une importance relative par sa position et se rattacher les bourgades voisines, le canton se formait, mais il faut l'entendre dans une tout autre acception que celle d'aujourd'hui (cant ton cent villages, nombre indéter- miné ou kan ton village chef) Bessenay qui, au moyen-âge, devint chef-lieu de circonscription, avait déjà peut-être une certaine importance dans la confédération des Celtes de la vallée. Plus tard ( n o o avant J.-C.) les Insubres, peuple de race celtique, se fixèrent dans le Lyonnais et le Forez en reve- nant de la Gaule cisalpine qu'ils avaient conquise après avoir émigré du revers occidental des Alpes. Ni les Phocéens, ni les Grecs n'influèrent sur la popula- tion de nos vallées détournées ; ils ne vinrent qu'en trop petit nombre dans nos pays et durent se contenter de sui- vre la vallée immédiate des grandes rivières qu'ils remon- taient. Puis arrivèrent les Romains, mais nous n'avons ni le dé- sir, ni la possibilité de raconter leurs invasions successives et leur établissement définitif dans le Lyonnais; nous ne