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22 NOTICE SUR LA COMMUNE (habitation, pays), ce qui signifierait pays boisé ou demeure des bois (M. Raverat); ce serait assez juste, car jadis d'im- menses forêts couvraient tous nos pays et on a dû recourir à l'élément forestier pour dénommer les lieux. Peu à peu, les bois se sont défrichés. Il fuit l'attribuer en partie aux moines de Savigny qui, dès le vie siècle, s'établirent dans notre vallée sauvage et qui sans relâche, partageant le temps entre le travail et la prière, s'occupèrent de transformer les vieux bois de chênes et de pins en champs de blé, d'extraire les rochers qui hérissaient le pays en grande partie et de dessécher les marais qu'on devait y rencontrer. Néanmoins, et nous en reparlerons plus loin, il est bien sûr que les Gaulois habitèrent nos pays, mais ce peuple respectait trop les forêts pour les arracher en grande quantité. A la vérité, les Romains, ces grands défricheurs, ne durent pas se gê- ner pour dépouiller soit par eux-mêmes, soit par leur in- fluence, nos montagnes de leurs ombreux manteaux dont une partie conservait une verdure éternelle. Nous devons aussi dire que la commune de Bessenay « un des villages les plus riches de ces localités au point de vue agricole et industriel, » est aussi un des plus peuplés : il compte 2314 habitants, l'Arbresle est la seule commune de la vallée qui ait une population supérieure à celle de Bessenay, qui cependant n'est pas la commune la plus étendue; son territoire a une contenance de 1403 hectares. C'est depuis le 16 janvier 1876 que Bessenay est enfin doté d'un chemin de fer en exploitation et possède une gare qui porte son nom ; la Compagnie des Dombes et des chemins de fer du Sud-Est a établi une ligne ferrée de Lyon à Montbrison, dans toute la longueur de la vallée de la Brevenne ; l'installation de ce railway a fait un bien consi- dérable à nos pays; en une heure un quart, la locomotive peut franchir les 30,100 mètres qui séparent la gare de