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SÉPULTURE 203 « découvre saluant non pas le mort, mais l'immortalité. « Le temple s'ouvre et voit entrer une dernière fois sous « ses voûtes le croyant fidèle. » Suit une, étude sur l'office des morts mûrie par le t r a - vail, la lecture des livres saints et écrite avec les richesses d'une imagination qui est à sa place. Séduit par le charme du style des chapitres précédents, nous nous sommes un peu attardé avant d'arriver à la partie juridique de l'ouvrage que nous allons maintenant analyser. Quand un individu meurt, la société est intéressée à prendre certaines mesures d'ordre public que l'auteur explique dans le chapitre 4 e . La loi prescrit d'abord de passer un acte pour constater le décès (art. 77 du Code civil). Les art. 78 et suivants tra- cent les' formalités à suivre. Le décret du 23 prairial an XII, contient les dispositions les plus détaillées sur les lieux de la sépulture, les pompes funèbres, et la police des cimetières ; il veut que les corps soient inhumés et non brûlés. Ici l'auteur examine la question de crémation qui est aujourd'hui l'objet de controverses ; il démontre que l'inhumation est plus conforme au plan divin : « Quand « on réfléchit que le corps de l'homme a été l'instrument « de la Rédemption, que Dieu n'a pas dédaigné de pren- « dre un corps semblable au nôtre pour opérer notre salut, « descendit de cœlis et incarnalus est, qu'il a été l'enveloppe « glorieuse de tant de saints et de martyrs dont nous « gardons les ossement vénérables ; qu'il peut devenir « pour chacun de nous, grâce aux Sacrements de l'Eglise, « le temple de l'Esprit Saint et le tabernacle d'un Dieu « vivant, on ne s'étonne plus que l'idée de le réduire eu « cendres nous soit odieuse et quele christianisme nous ait « porté le dernier c o u p . »