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828                          QOINCARNON
rite royalo mit fin à ces prétentions et à ces usurpations.
 Bientôt après, le roi réunit les recettes de la douane de
 Lyon aux cinq grosses fermes, en laissant les possesseurs
jouir du titre de l'hérédité et des gages, jusqu'au rem-
boursement de leur finance. II y eut à ce sujet des lettres
de déclaration pour Antoine Malo (1).
   Les receveurs de l'entrée des étoffes de soie, désormais
exclus de l'exercice de cette grasse recette, devinrent de
simples rentiers ou créanciers d'Etat, pouvant disposer de
leur créance, mais prêtant le serment et soumis pour le
capital et les intérêts, aux arrêts du grand Conseil (2).
L'édit du mois de mars 1625, contraignit ce rentier à
financer un supplément de douze cents livres; il reçut,en
compensation, cent livres d'augmentation dégages ou de
revenu : c'était prêter malgré soi à un tau* élevé (3).
Cette situation singulière se prolongea longtemps, car
les deuxfilsdu receveur furent pourvus, l'un après l'autre,
d'une recette fictive (4). Comme, à leur suite, il n'y eut
 aucune nomination, on peut supposer que l'Etat effectua
 le remboursement, quelques années après la dernière
 provision.


  (1) Arch. dép. C. 426.,Lettres de déclaration du roi, 11 déc 1613,
enreg. à la Ch. des comptes, le 23 dé3. Voir les pièces justificatives.
  (2) Les agissements financiers de l'époque sont rappelés par
Boileau (Satire III) :
       « D'où vous vient aujourd'hui cet air sombre et sévère
       « Et ce vuage enfin, plus pâle qu'un rentier
       « A l'aspect d'un arrêt qui retranche un quartier. »
  (3) Arc. départ, c 447, f» 118. — Le chiffre de la finance princi-
pale n'est pas indiqué, ni le gage. En calculant d'après le taux du
droit de marc d'or, payé pir les fils de l'échevin Malo, pour les pro-
visions de l'office, droit tarifé alors au 30m8 de lafinance,on put don-
ner à celle-ci le chiffre approximatif de 3 à 4 mille livres.