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                          SEPULTURE                        199

  n'impose aucune fatigue ; elle instruit autant qu'elle in-
  téresse, l'auteur ayant pris soin non-seulement de sa dic-
  tion qui est correcte et son style élégant, mais su.respec-
 ter le principe que le lecteur veut toujours savoir où on
 le mène, et qu'Horace appelle lucidus ordo.
     L'auteur a fait précé 1er son Etude du droit en matière
 de sépulture d'une étude sur le matérialisme ; après avoir
 jeté un coup d'œil rapide sur l'antiquité pour démontrer
 aux novateurs qu'ils ont contre eux le sentiment de tous
les peuples, il passe en revus la nombreuse armée des
philosophes, des historiens, des poètes anciens qui ont
 combattu le matérialisme et enseigné le spiritualisme par
 la croyance à une vie future. Il interroge les g-rands gé-
nies qui ont précédé le christianisme ; il salue le vieil Ho-
mère, chantre des dieux et de la colère d'Achille, Virgile
qui a si bien caractérisé le pieux Enée, choisi pour être le
fondateur d'un grand empire à raison de sa soumission à
la volonté divine ; in primis venerare deos, s'écrie Virgule.
    On trouve dans ce chapitre du matérialisme devant la
philosophie, la poésie antique et l'histoire, une érudition
bien appliquée ; aucune induction n'échappe et qu'il ne
fasse ressortir à propos. Il faut un grand fonds de con-
naissances pour s'enrichir de celles des autres ; les idées
appartiennent à tous les hommes, mais le talent seul sa
les approprie par leur combinaison et leur enchaînement.
    L'auteur termine ainsi ce chapitre :
     « A l'histoire enfin, s'il en était besoin, viendrait se
« joindre une science nouvelle dont les découvertes met-
« traient le sceau à notre démonstration. Nous voulons
« parler de l'archéologie. Par ses ingénieux et patients
« travaux, l'archéologue a, pour ainsi dire, ressuscité le
« monde antique ; grâce à lui, des monuments et même
a des cités, qui dormaient ensevelis dans la poussière»